L’heure est grave ! L’intraitable « Kere » dans le Sud fait fuir des gens. La Covid-19 reprend le poil de la bête. La violence atteint le paroxysme. Les sociétés et entreprises ne sont pas encore sorties de l’auberge des suites des frappes aveugles de la pandémie du coronavirus durant l’année passée. Le moment crucial arrive où nous devons, tous sans exception, faire preuve d’esprit solidaire. Chacun doit se sentir concerné sans être forcément responsables du malheur d’autrui. La solidarité nationale s’avère être la solution la meilleure sinon l’idéal.
Dans le Sud, l’intensité de la sécheresse atteint, cette fois-ci, un degré… inhumain. Quand les gens de la région concèdent à fuir ou à abandonner la terre de leurs Ancêtres, leurs animaux d’élevage et leurs activités cela explique une situation inédite voire intenable. Depuis l‘époque coloniale jusqu’à un passé récent, les autorités publiques ont tenté de convaincre les habitants du grand Sud, surtout la région la plus touchée par le « Kere », de quitter, ne serait que provisoirement, leur milieu apparemment inhospitalier pour d’autres endroits mais les initiatives reçurent, à tous les coups, une fin de non-recevoir. Sous n’importe quel motif, ils n’abandonneraient jamais la terre de leurs Ancêtres. Là maintenant, le phénomène tant redouté se produit, ils quittent le lieu. Et ils ont besoin de l’esprit solidaire de chacun. Il appartient aux responsables étatiques d’organiser la solidarité de telle manière que les concitoyens puissent agir selon leurs possibilités si minimes soient-elles. L’important c’est la contribution, la participation. A chacun de nous d’entretenir l’esprit solidaire national. Une sagesse que nos Aînés nous ont léguée dans le cadre de la légendaire et immuable Fihavanana.
La Covid-19 fait signe de son retour. Dramatique ! Une quinzaine de Régions dont Analamanga se trouvent dans la ligne de mire. Le nombre des contaminés monte en flèche. En cause, l’indifférence générale des malagasy à respecter les consignes de base : le port de cache bouche/nez, le geste barrière, le lavage systématique des mains, etc. Et l’avenir de notre économie, déjà frileuse, se complique. On fait appel à notre esprit solidaire. On se protège pour protéger les autres.
Par les temps qui courent, les difficultés de la vie pesant, la société malagasy semble perdre le repère. Des comportements indélicats voire immoraux sévissent partout. La délinquance morale envahit sur le territoire national. Violences basées sur le genre. Viols sur mineur suivi de meurtres sadiques. Attaques à main armée répétées. De la violence partout ! Encore une fois, on s’adresse à notre esprit solidaire qui se manifestera par la volonté et le courage de dénoncer.
L’Etat cogite nuit et jour. Certainement, le numéro un du pays, le Premier responsable de la vie nationale fait des pieds et des mains avec l’équipe solide qui l’entoure pour dénicher les voies et les moyens afin de pouvoir débarrasser le pays de ce traquenard. Il va falloir impérieusement que tous les membres du Gouvernement s’impliquent efficacement dans le manège. Non seulement, ils doivent suivre à la lettre les consignes du Chef mais aussi et surtout suivre le rythme qu’il dicte dans l’exécution de leurs missions.
A nous tous de faire valoir l’esprit solidaire qui faisait la grande réputation de nos aïeuls et qui leur avait permis de surmonter ensemble tous les obstacles.
Ndrianaivo